Manger et boire à Erevan

Ce qu’on peut affirmer sans se tromper, c’est qu’à Erevan on mange bien ! Les influences de la cuisine arménienne sont diverses, aussi bien moyen-orientales que russes.

Mezzés dans un restaurant de cuisine syrienne. © Alain Grandgerard

Côté boissons, l’Arménie est célèbre pour son fameux café qu’on évite de boire jusqu’au fond de la tasse si on veut éviter d’avoir la bouche pleine de marc.

Depuis quelques années, on trouve à boire du vin arménien dont la vinification a évolué vers les gouts occidentaux. Les vins rouges sont désormais secs, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant. C’est ainsi que nous avons pu déguster un vin de la région de l’Artsakh (appelée en français, le Haut-Kalabakh), entrée tristement dans l’actualité après l’exode forcé de la population arménienne (qui y habitait depuis toujours) suite à la dernière guerre avec l’Azerbaïdjan.

Vin de l’ex région autonome « Artsakh ». © Alain Grandgerard

Dernière expérience un peu brutale : le repas au cognac. Le plus célèbre est le cognac « Ararat » qui va bientôt perdre le droit de s’appeler ainsi afin de protéger notre cognac national. Invités à midi chez un réalisateur de films arménien, nous avons démarré au cognac, continué au cognac et terminé … au cognac. La sieste a été bien méritée.

Cognac Ararat et baklavas. © Alain Grandgerard

L’influence russe se retrouve dans la vodka qui se sert également pendant le repas et qui est vendue au poids.

Arrivée à Erevan

Erevan fait partie des capitales méconnues mais où il fait bon vivre. Elle ne cache pas ses origines soviétiques avec ses grandes avenues bordées de grandes bâtisses construites avec cette pierre rose caractéristique.

Si le temps n’est pas génial (il pleuviotte), le printemps pointe néanmoins son nez avec notamment la floraison des arbres de judée.

Arbre de judée en fleurs

Même si les taxis sont partout dans la ville, on aime s’y promener à pied. Et la visite du jour était le musée Matedanaran qui conserve, restaure et expose une collection de vieux manuscrits arméniens mais aussi venant d’autres pays.

Machtots, le concepteur de l’alphabet arménien, Koryun son disciple (agenouillé) et Gorune (l’homme à la casquette).

L’alphabet arménien est très différent de ce qu’on peut connaître. Ceci rend difficile le repérage dans la ville. Surtout que la deuxième langue utilisée est souvent le russe avec l’alphabet cyrillique.

Par exemple, le mont Ararat (qui se trouve désormais en Turquie) s’écrit Արարատ en arménien et арарат en cyrillique.

Découvrir ces vieux livres reste toujours un moment plein d’émotions. Beaucoup d’entre eux sont des livres religieux mais certains parlent de médecine ou d’histoire comme celui ci-dessous qui relate les conquêtes d’Alexandre le Grand.

Voyage en Arménie 2025

On ne pense pas toujours que les gens du Caucase sont « asiatiques » mais géographiquement c’est pourtant le cas.

A l’occasion de mon voyage en Arménie pendant la semaine de Pâques, j’ai donc eu envie de partager cette expérience avec vous au travers du blog de Désirs d’Asie.

Le départ en voyage ressemble au parcours de l’eau qui s’accélère au fil du temps. On commence par marcher à pied pour prendre un bus ou une voiture jusqu’à la gare, tel le ruisseau qui serpente dans le pré. C’est ensuite le train qui, comme la rivière, accélère le temps pour nous emmener jusqu’à l’aéroport. L’étape de l’avion ressemble alors à un fleuve qui nous accompagne à bon port.

J’aime également l’analogie du voyage avec un départ en fusée. C’est d’abord la gravité qui domine. Les derniers petits tracas, la peur d’avoir oublié quelque chose d’important mais une fois que l’avion décolle les contraintes disparaissent, tout s’allège et on se sent vraiment « en voyage ».

Champ de colza vu du TGV entre La Rochelle et Paris